Ateliers PARLE du dimanche 12 juillet
Un moment fort avec André :
Je partage cette création de carnet de photos avec Contre Courant pour remercier ce festival qui m’apporte tant ! Contre Courant c’est une famille de cœur, d’esprit, de projets sociaux, c’est une envie, une passerelle qui permet d’ouvrir la relation aux autres, de libérer les spectateurs, les regardeurs pour qu’ils deviennent un peu des acteurs , des metteurs en scène et qu’ils soient partie prenante des projets, des spectacles.
Texte qui accompagne le livret de photographies :
| Pas une histoire, mais des histoires, des bouts de vie bout à bout, des instants ordinaires accrochés à la comète d’un festival que l’été essaye de protéger, des cigales ou de la pluie… du vent précipitant les esprits dans l’isolement des courants d’air, transportent et transforment les spectateurs en auditeurs conscients et assidus, en acteurs des spectacles vivants.De ces gens qui semblaient si ordinaires avant de rentrer en scène et qui deviennent soudain ces artistes flamboyants, magiques, portant le verbe et le message, le chant ou son reflet dans le corps incarné des arts dont ils se font l’instrument. Le temps de laisser une trace, des émotions, des passages comme des rites qui dépose en chacun de nous la marque des choses sensibles pour aller plus loin sur l’échelle de nos consciences. Ces images ne sont qu’un témoignage imparfait, incomplet et involontairement sélectif de ce temps passé ensemble, si certaines images sont floues, du moins en apparence, elles laissent parler d’autres émotions qui s’infiltrent dans l’entrelacs des liens unissant l’équipe du CCAS avec un public si large qu’on en oublie ses missions initiales, il faudra du temps encore pour apprivoiser les premiers intéressés ; salariés et précaires à mettre leurs temps libres dans cette démarche d’ouverture. Pour n’être pas un des vôtres dans le langage consacré aux appartenances, mais conquis par l’esprit qui anime vos équipes, les « estrangers » qui peuplent ce festival entre les deux rives du Rhône, comme un lieu suspendu dans la géographie tourmentée de la culture, viennent et reviennent chercher cette dose, de douceur, de beauté et d’intelligence que nous moissonnons chaque été avant de retourner à notre temps ordinaire. Nous remontons à contre courant nos attentes, nos espoirs, nous y déposons nos ressentis si on nous les demande, pour ma part, je ne laisserai que quelques images de ce « nous » renouer pour l’été, à la manière d’une identité éphémère pour partager des valeurs universelles sous les étoiles entre deux mondes.Des images pour marquer ce défi que le temps nous invite à relever.André LOPEZ |
Marilyne et Pierre, Paris.
On vient une dizaine de jours par an à Avignon. On est passionné de théâtre et on vient depuis quatr ans à Contre Courant. On trouve ce festival équilibré, varié, original, multidisciplinaire. Ca permet aux gens de découvrir de nouvelles créations. L’ambiance est très sympathique et le cadre très plaisant. On aime particulièrement l’aboyeuse.
Joëlle, Carpentras.
ça détend de venir ici. Un ami qui travaille à la CCAS m’a parlé de ce festival, j’y viens depuis trois ans. C’est riche, intéressant. On découvre de nouveaux talents. Bravo pour le rapport qualité/prix.
Un Stéphanois
Ma fille joue ce soir sur scène, on vient spécialement de Ste Etienne pour la voir. C’est quoi ce festival, ça a l’air drôlement bien ? Avignon je n’y suis jamais allé.
Patricia, Nice
On vient de Nice, Jean nous a affrété un mini bus. On reste trois nuits et je fais Contre Courant en priorité. A Nice on n’a pas de festival comme cela et j’aime bien me tenir au courant de ce qui se fait. Mercredi on s’est inscrit à la visite du musée et à la croisière. Jean est épatant et il s’occupe de tout.
FEMME NON REEDUCABLE de Stefano Massini
Catherine
Belle lecture, je voyais des images. C’est bien une lecture à quatre voix, je ne me suis pas ennuyée. La voix des hommes paraissait plus faible, l’un des hommes avait moins préparé sa lecture car il s’est repris plusieurs fois.
STEPHANO MASSINI
Henri BourgonPas PleurerDe Lydie Salvayre
Lu par Anne Alvaro et Nicolas Pignon
Ceci est un remerciement à Anne Alvaro et Nicolas Pignon pour leur admirable lecture du texte de Lydie Salvayre: “Pas pleurer”, hier 13 juillet 2015. Merci également à la CCAS pour les avoir fait venir.
Il y avait très longtemps que je n’avais pas assisté à une lecture d’une telle intensité, d’un tel investissement.
Des souvenirs sont remontés en moi qui avait mis en scène un spectacle: “36, Treinta y seis” avec Mégaphone, choeur populaire régional. Spectacle chanté et joué sur la guerre d’Espagne que nous avons eu le plaisir de jouer lors d’une représentation pendant le festival d’Avignon 2007 à la demande d’associations espagnoles et de syndicats.
Je me souviens de quelques rares exilés, âgés forcément, et de leur progéniture qui nous sont tombés dans les bras pour nous remercier, avec des larmes et beaucoup d’ émotions. Je me souviens que c’était plutôt à nous de leur dire merci pour ce qu’ils avaient fait pour la République, malgré le lâchage de l’Europe, du front populaire de Léon Blum, de Staline qui en a profité pour régler ses comptes avec les trotskistes et les anarchistes (et garder pour lui le trésor de guerre de la République)
Soyez vigilants
Légion Condor
Plan Condor
Opération Condor
Chili, Argentine, Espagne
Les Andes répondent aux Sierras.
Triste mémoire.
En Afrique, les bourreaux, en orchestrant les massacres, font de la prévention.
Ils évitent la propagation du paludisme.
C’est pour notre bien, disent-ils ! Comme tous les bourreaux.
Tyrans à grande échelle. Tyrans domestiques. Patrons autoritaires. Petits contremaîtres, petits chefs, chefs de familles, chefs de groupes, adjudants-chefs, nous font mourir physiquement ou psychiquement.
Les bourreaux vieillissent d’autosatisfaction dans leur bunker, en sirotant leur tisane, en croisant leurs pantoufles sur leur travail bien fait.
A ceux qui ont perdu la mémoire.
A ceux qui ont tendance à s’endormir, après avoir prononcé des paroles définitives : « Plus jamais ça », « NO PASARÀN »…
Ils l’ont fait !
A Guernica, à Varsovie, à Auschwitz, à Hiroshima, à Phnom Penh, à Santiago du Chili, à Buenos Aires, à Kigali, à Srebrenica…
Ils l’ont fait !
Torquemada, Saint-Barthélemy, Custer, Hiro Hito, Hitler, Mussolini, Franco, Pie XII, Staline, Salazar, Mao, Ayatollahs divers, Idi Amin Dada, Pol Pot, Karachic, Pinochet, Videla, Nixon, Bush, Milosevic…
Ils l’ont fait !
Tu te souviens ?
Juifs, Palestiniens, Arméniens, Gitans, Homosexuels, Bosniaques, Indiens d’Amérique, Tsiganes, Kurdes, Hutus, Tutsis, Khmers, rouges, noirs, jaunes, verts, indigos…
Ils l’ont fait !
T’en souviens-tu ? La mémoire te joue des tours ? Tu es victime de cécité ? Tu deviens sourd ?
Le sang des poètes
Coule dans les perfusions.
On massacre des innocents,
On sabre la jeunesse.
Viols, assassinats, tortures, génocides…
NO PASARÀN LES CAUCHEMARS.
SOYEZ VIGILANTS, RESTEZ EN ÉVEIL.
Je suis d’un autre pays.
Je suis d’une humanité de la lumière.
J’appartiens au genre humain.
Ici est ma place,
sur les océans et dans le ciel,
à tendre la main, simplement la main.
Henri Bourgon (2006)
Dans le INN
Les Idiots Cours du lycée St Joseph
Martine et Bénédicte du Burkina Faso
ça donne à réfléchir, je n’ai pas tout compris mais j’ai trouvé que c’était joli.
ça m’a un peu gêné ce côté instrumentalisation, l’état ne prend pas sa responsabilité et accuse l’individu.
Le roi Lear Cour d’Honneur du Palais des Papes
Le texte est beau mais je ne le conseille à personne car je n’ai pas du tout accroché avec la mise en scène.
Par contre je recommande vivement Richard III, tout en allemand. Ce Richard III plait tellement, son personnage est bien joué.
Antonio et Cleopatra Théâtre Benoit XII
Pourtant le texte est beau mais simplifié à outrance. Je n’aurai qu’un mot, spectacle éprouvant ! Je n’ai ressenti aucune émotion.
Dans le OFF On a aimé
Knee Deep au Chêne Noir à 10h45 (relâche 8, 15, 22)
On est comme dans un rêve, très sensuel, très performant au niveau des corps. On a eu droit à 10mn de rappel.
King Lear fragments à l’Entrepôt à 15h55 ( relâche le 13)
Deux acteurs pour une mise de scène de prouesse où l’on rit beaucoup. Des fragments du très beau texte de Shakespeare, on a vraiment passé un très bon moment.
Les pieds tanqués à Présence Pasteur à 14h25
Une partie de pétanque sous fond de différents points de vue sur la guerre d’Algérie. Passionnant, ce spectacle devrait tourner dans tous les collèges et lycées de France.
Ginette a assisté en direct à l’émission le Masque et la Plume, sur France Inter
Spectacles recommandés dans le OFF :
Pédagogie de l’échec de Pierre Notte au théâtre des Halles à 17h (relâche le 14)
Sur un fond d’ambiance catastrophe, jeu d’acteurs de toute qualité
LA MATE théâtre des Halles à 20h (relâche le 14)
Famille nombreuse déjantée des années 60
On ne l’attendait pas de Stig Larsson au Présence Pasteur à 20h
Dramaturgie singulière, violent et poétique.
Réparer les vivants de Maylis de Kerangal au Condition des Soies à 12h
Roman sur une transplantation cardiaque
Liaisons dangereuses au Chêne Noir à 17h30
Le contraire de l’amour, journal de Mouloud Feraoun 1955/1962 au Roy René à 11h
Don Juan revient de la guerre au Halles à 20h
Œdipe roi de Sophocle à l’Albatros à 18h45
Noces de sang de Federico Garcia Lorca au Chêne Noir à 12h30
Livret de famille à la Luna à 21h05
Mon amour fou à Artéphile à 13h45
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