Les PARLE à Contre Courant en 2018

 

CONTRE COURANT le 14 juillet 2018

Les retrouvailles à Contre-Courant,

Une foule joyeuse, des habitués, de nouvelles têtes, des amis qui ont entendu dire que c’est vraiment un beau festival, une programmation riche, gratuite ou presque. Les festivaliers bien installés sous les arbres, au frais car le thermomètre a vraiment grimpé cette année, les chaises longues sont accueillantes.
De la nouveauté à Contre-Courant, une nouvelle buvette à prix doux accueille le public à l’entrée, l’espace de parole les PARLE ouvert à tous pour venir parler du festival d’Avignon et de Contre-Courant, lieu ressource des bons plans pour programmer des coups de cœur ou donner des coups de gueule s’est déplacé dans l’ancienne librairie qui a migré sous la tente de spectacles. La présence de l’association Dire le travail qui récolte des témoignages et l’aboyeuse remplacée par une équipe de joyeux lurons, les Impromptus en tenue de postier.

 

 

Cette année, le site de la Barthelasse est scénographié par Fanny Mas, « mécanicienne poétique » et constructrice de décors. L’artiste ajoute à ses créations, faites à partir de métaux et de matériaux de récupération, une bonne dose d’absurde et d’humour décalé, agrémenté d’un petit parfum d’autrefois. Vous pourrez apprécier l’univers onirique et poétique de Fanny, ainsi que les espaces conviviaux et accueillants qu’elle a conçu spécialement pour vous.

 

 

« La culture est un enjeu » phrase forte du discours de Nicolas CANO, président de la CCAS pour inaugurer Contre-Courant 2018 avec toujours cette même démarche, permettre par la programmation réfléchie, d’avoir une prise de conscience individuelle et sociétale d’aujourd’hui et de demain.
Cet enjeu majeur, Nicolas CANO l’illustre avec le concert des « filles des Egyptiennes » programmé dimanche soir et annulé suite à la séquestration d’une des chanteuses par sa famille alors que la troupe avait prévu cet été une tournée européenne. Contre-Courant a remplacé le trio par d’autres femmes algériennes mais revendique ce droit à la liberté en tant que femmes, droit qu’il faut protéger.
Tous les Arts sont convoqués sur scène et en dehors pour que l’on s’interroge, que l’on défende et que l’on fasse vivre une vision de la culture vivante. SOYONS LES AMBASSADEURS ! »

Discours d’ouverture des Présidents de la Ccas Nicolas Cano et de la Cmcas Avignon Thierry Raillon (photo SD)

A 18h Magie mentale

Raoul Lambert utilise les mots « UN HOMME, UNE MEMOIRE » en s’amusant à digresser sur l’art du doute et le pouvoir des mots. « les mots sont à votre disposition, utilisez les »
Grâce à la magie, lui et son autre complice, deux conférensorciers drôles nous plongent dans un monde de manipulation au grand plaisir du public bien nombreux pour le premier spectacle de la soirée.
Travail de mémoire et info sur les mots, « Savez vous que certains métiers déclinés au féminin se sont « neutralisés » au 17 ème siècle avec la création de l’Académie française, finie pour les femmes la possibilité d’être actrice, car celui qui choisit les mots prend le pouvoir».
La soirée fourmille de richesses, de Pi à un polar raconté avec un jeu de cartes, et les spectateurs découvrent émerveillés le cric de lévitation mis en vente à la fin du spectacle.

(photo SD)

 

 

Un concert de musique traditionnelle de chants Populaires de Méditerranée, compagnie que connait bien la CCAS, qui joué à Contre-Courant il y a 5 ans et a déjà fait une tournée dans les villages vacances, une autre est prévue l’année prochaine. Cinq chanteurs et musiciens de Sicile, d’Algérie, d’Espagne et de la Réunion avec un engagement social que confirme l’intervention de Sylvie Paz qui rend hommage aux chanteuses égyptiennes lors d’une chanson.
La compagnie qui existe depuis 15 ans est ravie d’avoir cette chance exceptionnelle de jouer à Contre-Courant lors du festival d’Avignon dans un lieu si agréable.

 

Le buffet convivial a été pris d’assaut avant de clôturer cette belle soirée par le retour de la Compagnie Raoul Lambert avec un concert de magie mentale ou la magie est couplée avec de la musique. Un régal !
« Mais quel est leur truc ? » phrase récurrente à la sortie du spectacle, Marion a été interrogé sur le sujet mais n’a rien voulu dévoiler!

Définitivement une première soirée réussie pour Contre-Courant, un public nombreux, une météo plaisante, des spectacles de qualité et beaucoup de bonne humeur entretenue par l’équipe des jeunes de la CCAS présents sur le site.

Festival d’Avignon

OFF

Le cas Martin Piché aux 3 soleils à 12h10

Martin Piche est atteint d’un mal étrange : il souffre d’un manque absolu de curiosité… Cela ne va pas manquer d’exciter au plus haut point celle de son psy ! Pour tenter de résoudre l’énigme que pose ce cas inhabituel et désarmant, le spécialiste devra faire appel à toute sa sagacité et son imagination dans une séance spectaculaire où les situations comiques s’enchaîneront, passant de l’insolite au burlesque, du touchant au cruel, de l’absurde à l’inquiétant.
“Vous voyez, Docteur, il n’y a guère que quand je dors que je ne m’ennuie pas. Mais enfin, je dors, donc j’en profite pas beaucoup non plus.”

Drôle. Un retournement sympathique, que des jeux de mots issus de métaphores prises au premier degré, je recommande.
Patricia

Pulvérisés à Présence Pasteur à 16h40

4 métiers dans 4 villes, 4 destins entrecroisés, thème classique de la mondialisation et des conditions de travail avec une scène en croix intéressante pour le lien entre les spectateurs et le public. Les acteurs sont bons mais je n’ai pas accroché autant que j’aurais pu. Ca m’a paru un peu foutraque.
Ginette

IN

Des lectures de qualité programmées par RFI pour découvrir la littérature africaine au jardin de la rue de Mons :
«Ça va, ça va le monde!»
À partir de ce samedi 14 juillet, RFI propose pendant une semaine son nouveau cycle de lecture « Ça va, ça va le monde ! » dans le Jardin de la rue de Mons au Festival d’Avignon. La mise en voix de « La poupée barbue », du Camerounais Edouard Elvis Bvouma, lauréat du Prix Théâtre RFI 2017, ouvre le bal. Jusqu’au 19 juillet, cette 6e édition fera entendre des jeunes auteurs africains et haïtiens dont certains seront lus pour la première fois
Texte émouvant et lectrice professionnelle pour la suite de À la guerre comme à la Gameboy qui donnait la parole à un enfant soldat surnommé Boy Killer. Dans un camp déserté, alors que la guerre vient de s’achever, il se racontait à une jeune fille inconsciente, couchée dans les herbes. Cette fois, c’est elle qui raconte sa fuite, le viol collectif, l’enfant dans son ventre, sa haine, la guerre et son amour naissant pour Boy Killer. En cinq chapitres, avec une langue enfantine, faussement naïve, empreinte d’émotions pudiques, le lecteur et bientôt le spectateur marche avec cette enfant dans l’horreur.
Le Masque et la Plume
Emission littéraire de Jérôme Garcin sur France Inter en direct au festival à laquelle a assisté Ginette qui se pose une question sur justement la question du « genre » thème du festival d’Avignon cette année :
L’équipe n’a pas été très emballé par TRANS qui pêcherait en matière de théatre mais a recommandé le travail fait sur mai 68 à Tendance Pasteur dans le OFF et a souligné les blagues de vieux du dernier spectacle d’Alain Bodiou, Ahmed revient.
L’équipe est toujours peu aimable avec les créations d’Olivier Py et démolie « La Reprise » de Milo Rau : un spectacle coup de poing sur la banalité du mal.
« Pourtant c’est Olivier Py qui a démocratisé la culture chez les jeunes « insiste une jeune festivalière de Contre-Courant
Thyeste de Sénèque est loué
Gilbert, acteur et poète CCAS confirme la qualité du spectacle :
« Je me lève parce que je pense »
Cette phrase je l’ai prononcé l’année dernière aux Ateliers de la Pensée animés par la CCAS à l’institut Pasteur et je suis retournée sur le blog de Contre-Courant 2017 pour relire mes mots.
Pour revenir à Thyeste, c’est sur l’absence de pouvoir. Quand tu parles de pouvoir, tu parles de l’absence de pouvoir. Dans la pièce, le père fait manger ses enfants à son frère, ils ont du pouvoir, ils en veulent jusqu’à leur mort.
On devrait s’inspirer des sociétés dites primitives qui géraient la régulation par la dérision afin que le chef ne se prenne pas au sérieux !
La mise ne scène est splendide dans la Cour d’Honneur, le mistral le soir où j’y suis allé était présent et a permis à plein de petits papillons noirs de sortir allégrement de toutes les fenêtres du décor.
Rien de très nouveau mais plein de petites trouvailles extraordinaires. Même la musique était belle avec une râpeuse et un chœur, tu ne te dis même pas que c’est décalé.

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