LES PARLE EN AVIGNON AU DEBAT DES ATELIERS DE LA PENSEE DU 08 JUILLET 2016

Débat du 8 juillet : Egalités de droits entre femmes et hommes, filles et garçons : où en est-on en France en 2016 ?

 

Débat animé par Gwendeline, journaliste à Clara Magazine

Avec la présence de Sabine Salomon, présidente de Femmes solidaires, Maxime Apostolo de l’association Pulsart et Pascale Berodias, présidente de la CMCAS Avignon.

 

Sabine Salomon, présidente de Femmes solidaires, Gwendeline, journaliste à Clara Magazine, Maxime Apostolo de l'association Pulsart

Sabine Salomon, présidente de Femmes solidaires, Gwendeline, journaliste à Clara Magazine, Maxime Apostolo de l’association Pulsart

 

Pascale Berodias, présidente de la CMCAS Avignon.

Pascale Berodias, présidente de la CMCAS Avignon.

Présentation des activités sociales de la CCAS et de la CMCAS d’Avignon par Pascale. La CCAS est partenaire des Ateliers de la Pensée depuis 3 ans. Présentation du festival Contre-Courant qui démarre le 13 juillet.

 

P: La culture est ouverte à tout le monde que l’on soit issu de n’importe quel milieu, d’où l’organisation de rencontres avec les artistes à Contre-Courant.

P: La CCAS défend les égalités Homme-Femme.

 

 

Sabine Salomon, présidente de Femmes solidaires

Sabine Salomon, présidente de Femmes solidaires

S: Il y a190 comités en France de Femmes solidaires, c’est une association féministe d’éducation populaire et laïque.

Sur le plan législatif rappelons que l’égalité F/H n’est pas si ancienne que cela :

1945 droit de vote pour les Femmes

1975 Pratique de l’IVG

1965 Compte chèque séparé pour les femmes sans l’autorisation du mari.


Entre la loi et le constat sur le terrain, l’écart est grand. D’un département à un autre les lois ne sont pas appliquées de la même manière.

Les lois ont évolué mais pas les mentalités : égalité salariale/ loi sur la parité…

On note une régression avec un conservatisme présent, on ne va pas dans le bon sens.

-Tout acquis n’est jamais acquis ! D’où l’importance du travail de proximité.

 

Maxime Apostolo de l'association Pulsart

Maxime Apostolo de l’association Pulsart

M: Je suis le fondateur et directeur de Pulsart, association créée en 1994. C’est une association qui travaille sur les relations filles-garçons, sur l’égalité, dans les foyers départementaux de l’enfance, dans les maisons d’arrêts…

On note depuis 2000 une augmentation de violence envers les jeunes filles, on travaille surtout avec un public en grande difficulté avec les collectivités locales ou au service de l’état.

On a mis en place des actions dont les jeunes en sont les créateurs car on note une déshumanisation dans la relation à l’autre, il y a une sorte d’acceptation pour les filles, comme si rien d’autre n’est possible !et pour les garçons on note une dé orientation d’une identité masculine, l’homme est tout «  publicitaire » ou tout « dominant ».

Ces jeunes expriment un ras le bol de l’instrumentalisation de l’image. Pour la femme, le corps devient cause de problème et on doit le cacher, même dans l’Art.

On a un retour à une forme d’ordre moral. L’éducation, l’environnement sont donc des leviers fondamentaux en termes d’égalité.

 

P: Comment vous est venu votre militantisme M ?

M: Mère journaliste au magazine Antoinette et qui m’a élevé avec des valeurs d’égalité. 

P: « Pourquoi la non mixité chez Femmes solidaires ?

S: « En effet on a une majorité de femmes, veut ‘on plus d’hommes ? En tant que partenaires de l’association, oui! mais pas dans les débats pour laisser la parole très libre aux femmes.

M: On va vers une non mixité, il y a moins d’enjeux communs

S: Le corps de la femme aujourd’hui est une question centrale mondialement : voile/ prostitution/ IVG/ Gestation par autrui…

S: Le sujet du corps touche un message d’ordre moral et conservateur qui ne va pas dans le bon sens.

G: Est ce qu’on efface les femmes ?

M: On assiste à une priorité de sujets comme le racisme… De plus en plus on pense que l’oppression faite aux femmes est moins grave.

Pour des jeunes de public en difficulté, regarder une scène d’amour entre deux jeunes et y trouver de la beauté est mission impossible. L’approche de la sexualité est problématique. Si on veut contredire l’effacement il faut amener le jeune à de la beauté.

S: Le fait de poser une parole sur une situation « oser le dire » encourage l’identification du problème

Public : Si on continue à laisser parler comme par exemple avec l’expression : le marché du travail, ça veut dire qu’on accepte la mise en concurrence. Hommes et femmes, on a intérêt à se battre contre la concurrence dans les sociétés inégalitaires

Public : L’affaire Baupin prouve que l’argent ne fait pas barrage aux problèmes. Les problèmes d’agression ne sont pas liés à la catégorie sociale.
Public : On note des corps de plus en plus sexualisés.

Public : Les créneaux piscine pour femmes ne sont pas seulement pour raisons religieuses mais pour ne pas avoir à lutter contre ce corps non parfait

S: Attention ça peut entrainer des dérives ces restrictions soit disant pour que la femme ne soit plus mal à l’aise alors qu’on se bat pour ses droits !

Dans les milieux populaires les réseaux de femmes sont plus importants ce qui n’est pas le cas dans les milieux plus aisés ou la femme est plus isolée pour gérer la souffrance, l’agression…

Une femme sur dix subirait des violences conjugales.

On est dans un monde de contraste, on cache son corps ou on le montre à outrance.

Il ne faut pas reculer sur la mixité, on subit un recul, ambigu car le monde est très complexe.

M: On a effectué dans un camp de jeunes à la CCAS avec des 15-17 ans un débat sur la pornographie. Il en est sorti que l’on utilise l’autre pour son plaisir personnel, « vous nous avez appris à consommer, on consomme ! »

Quels sont les autres modèles proposés aux jeunes ? Qu’est ce qu’on espère de l’autre? Quel est le modèle qu’on nous propose ? Dans les domaines du langage, de la sexualité, des salaires…Les jeunes s’accrochent aux endroits ou il y a du contenu.

Aujourd’hui on ne nomme plus les choses. On a besoin de produire une pensée commune. Les jeunes ont besoin de s’exprimer, de parler d’eux. Dans les centres ils sont ravis d’avoir enfin le temps de se poser des questions. Il n’y a que la CCAS qui proposent ces temps d’échange.

S: Avec les temps d’échange on construit ses repères. Tout est à interroger dans notre société.

M: Quels sont les moyens matériels, intellectuels ? Est ce que la société civile se rend compte de l’état psychique des jeunes ?

Les jeunes sont coincés dans un prêt à vivre !

Public : Il y a une urgence mondiale. Comment gérer tout cela avec du collectif ? Comment fait-on pour toucher le collectif ?

Public : Plus d’égalités H/F dans les pays du Nord.

 

aleliers de la pensée Avigno 08 07 2016

ateliers de la pensée Avignon 08 07 2016

CONCLUSION

P: Il reste deux autres débats pour continuer cette discussion. En tout cas le monde associatif répond à un besoin de terrain.

S: Il ne faut rien lâcher

M: L’association a créé une boîte à outils pour aider les animateurs à faire prendre conscience aux jeunes de ces problèmes. Il faut mutualiser les compétences, revivifier les mondes, il faut retrouver d’anciennes organisations pour s’en inspirer. C’est tout un partage de richesses humaines.

Vous connecter avec vos identifiants

Vous avez oublié vos informations ?