Les PARLE : expressions

Envoyé le 19/07/2015
Je tenais à vous remercier pour votre programmation. Je n’ai pas tout vu. Seulement deux soirées à partir de 19h, mais quelles soirées! Magnifiques! Lecture de « Pas pleurer », « Aimer si fort » et « Barbe bleue » et la trilogie « Le Moche, etc. »

Je me permets de faire des reproches que j’adresse aux spectateurs indisciplinés qui se foutent des consignes qu’on leur donne à propos des téléphones portables.
Combien de fois j’ai vu des personnes pianoter des messages, écrans allumés bien entendu.
A ces sans gène je pose ces questions: Comment faites vous pour rester concentrer sur le spectacle que vous regardez?
Est-ce un besoin irrépressible qui s’empare de vous?
Quelques choses que vous ne pouvez pas maitriser?
Une dépendance, comme une drogue?
Avez vous l’impression qu’il y a d’autres spectateurs autour de vous? que vous n’êtes pas le centre du monde?
La lueur émise par votre écran attire inévitablement l’attention et fait décrocher le spectateur que je suis!
Triste, vraiment triste et dérangeant pour les autres!
Vous n’avez aucun respect!

(Phénomène observé durant d’autres spectacles du off et pas seulement à Contre Courant. Et ailleurs, dans différents lieux de spectacles et de loisirs où il faut un minimum d’attention)

Henri Bourgon


Envoyé le 19/07/2015 à 15 h 06 min
Samedi 18 juillet 2015
« Barbe Bleue » Caus ’toujours

19h, les cigales en rajoutent. Sans doute encouragées par les préambules et par les digressions du conteur. Sur une trame traditionnelle : le conteur ronchon qui reproche au public son manque d’énergie. Le conteur à qui il arrive des catastrophes : mort de son musicien et départ de sa femme etc. L’histoire de Barbe Bleue a tardé à venir. Comme la sœur Anne, pour arriver à la conclusion nous avons du emprunter des chemins de traverses, ô combien humoristiques !
Par les temps qui courent, il convient de ne pas bouder son plaisir. J’ai beaucoup ri, de même que mes voisins embarqués dans ces élucubrations, ces invectives et ces prises à partie.
Il a la barbe bleue nuit
A la santé des femmes nuit
La curiosité et l’ennui
Ouvrent les interdits
Que voir par l’huis ?
Les méfaits du mari.
Anne as-tu bien dormi
Dans le sang de la vie ?
Il est 20h, c’est fini !
Une femme est née à l’infini.

Et les cigales, bien que prisent à partie par le conteur, continuèrent à chanter jusqu’à tard dans la nuit. Elles ne purent empêcher cependant, qu’on écoute attentivement et qu’on rit de bon cœur. C’est le privilège des bons acteurs et spectateurs. Mais quelle plaie !

Henri Bourgon

 


 

 

Samedi 18 juillet 2015
Trilogie : Le Moche, Voir Clair et Perplexe. Théâtre de l’Argument.

Une fois la machine lancée, les excellents comédiens nous embarquent dans des univers absurdes, d’illusions et de noirceur. Notre esprit s’embrouille, nous ne savons plus qui est qui ! Les comédiens échangent parfois leurs rôles. Les miroirs renvoient des visages qui ont perdu leur identité. De grands miroirs où se reflète également le public. Moi, parmi le public, je ne sais plus très bien qui je suis et où je me trouve, tant les quatre énergumènes occupant la scène prennent un malin plaisir à nous brouiller l’esprit. La présence du musicien et les quelques sons qu’il égrène me semble par contre inutile. Il n’apporte rien de plus à cet univers déjanté ! C’est, je crois, la seule chose que j’aurais à reprocher à ce spectacle.
Un spectacle impossible à résumer tant il y a de rebondissements dans les 3h et quelques qu’on ne voit pas passer.
Et vers 1h dans la nuit, cette petite fraîcheur venue du plateau, qui nous ravie !
Cette fraîcheur de jeu, cette fraîcheur communiquée par le plaisir qu’ils ont de dialoguer ensemble. Et le vide sidéral qu’ils ouvrent pour nous plonger à l’intérieur de notre conscience.
Brusquement le confort du salon devient une patinoire où il demeure difficile de se maintenir en équilibre.
La campagne Suisse n’a qu’à bien se tenir, au moment où les placards se vident de leur non-dit, de l’inavouable et de vies absurdes !

Henri Bourgon

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