Danse à contre-courant

 

Certains spectacles pour être appréciés demandent quelques clés. La danse contemporaine peut-être plus encore que le théâtre.

Le spectacle de danse "Etres de chair"  chorégraphié par Nathalie Pubellier et présenté au festival le 15 juillet en fait partie. « Etres de chair » présenté en première partie de la soirée est difficile d'accès. Un danseur seul en scène fait des micros mouvements, on ne comprend pas ce qui le traverse,quelles sont ses intentions, on a du mal à être avec lui, et on se met à distance.
Puis une femme, danseuse, apparaît et le spectacle s'anime. Il y a l'enjeu de la rencontre de cet homme et cette femme, un jeu de « je t'aime moi non plus » plus éloquent.
Je restais tout de même sur ma faim car je ne saisissais toujours pas le sens de la démarche. Puis après un court entracte, comence la seconde partie "Zôon" le plateau est baigné d'images de bactéries, amibes et autres monde cellulaire. Un monde infiniment petit. Une danseuse s'incruste dans ce monde et crée le lien entre le nano et le macro. L'organisation des cellules répond à l'organisation des mouvements Les microbes, les bactéries, s'attirent et se repoussent, vibrionnent comme les humains. Et je me suis dit que si, tout simplement cette seconde partie avait été présentée en premier, j'aurais sûrement davantage apprécié ces êtres de chair. Zôon étant pour moi le code d'accès à la chorégraphie.

Ceci dit , il faut saluer la performance des danseurs, on mesure le travail que représentent les micros mouvements de chaque muscle, la concentration que demande une telle performance.

Par ailleurs il y a sur le site de Contre Courant deux femmes exceptionnelles, Les liseuses du bateau livre qui nous embarquent dans leurs lectures. Elles lisent avec un tel naturel que l'on voudrait les écouter des heures.

 

Rémy Charpy

 

 

 

 

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